Rencontre avec Thouraya Jeribi, ministre chargée des relations avec les instances constitutionnelles et la société civile
Ministre de la justice dans le gouvernement précédent, Thouraya Jeribi assure un nouveau portefeuille important dans le processus démocratique en cours en Tunisie. Son titre ministériel ne l’indique pas, mais elle est également chargée du suivi des droits humains et notamment des rapports y afférents avec les organisations internationales. Plusieurs chantiers sont poursuivis ou ouverts dans son ministère. Ceux relatifs à la constitution légale ou au financement des associations et des partis politiques ne sont pas les moins importants pour la gouvernance démocratique tunisienne. Il est aussi fait état de l’ambition de faire de la Tunisie « un pôle de la société civile internationale». Le rôle de la société civile ainsi que de l’action d’associations sur des objectifs de politiques publiques en Belgique sont évoqués et susceptibles d’échanges avec les société civile et autorités tunisiennes.
Le rôle des droits humains dans la mobilisation nationale autour du « discours alternatif » sera favorisé. La mise en œuvre de dispositifs de soutien au discours alternatif se fera en bonne intelligence avec la Commission nationale de lutte contre le terrorisme et les organisations de la société civile.
Chargée des instances constitutionnelles, la ministre a également rappelé son attention portée sur le projet de réforme du secteur de l’audiovisuel et le rôle de la régulation de celui-ci avec la HAICA-Haute autorité indépendante de communication audiovisuelle. Celle-ci fait l’objet d’une coopération étendue avec le Conseil supérieur de l’audiovisuel Wallonie-Bruxelles depuis 2011 (cf infra).